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Entre 1996 et 2016, pas moins de huit régimes fiscaux défiscalisants se sont succédés. Si vous avez investi dans l’immobilier neuf via l’un d’entre eux, votre engagement de location, d’une durée de neuf ans minimum, a peut-être déjà pris fin ou va prendre fin prochainement. Dès lors, la question de conserver ce logement dans votre patrimoine global, ou de le revendre, se pose. S’il est bien situé, se loue sans problème et vous rapporte des revenus complémentaires, conservez-le. A contrario, si votre locataire vient de vous donner congé, demandez-vous si vous n’avez pas intérêt à le vendre.
Aujourd’hui, les prix se stabilisent dans toutes les grandes agglomérations, tandis que des baisses de tarifs se font encore sentir dans celles de taille moyenne. Si la ville dans laquelle vous avez investi a un faible potentiel économique et démographique et que l’offre de biens à vendre est plus forte que la demande, vendez votre logement sans hésiter. S’il faut accepter une petite moins-value pour trouver preneur, faites ce sacrifice pour que la vente ne traine pas en longueur. Car si vous attendez quelques années, il y a peu de chances que vous récupériez votre mise de départ, et vous devrez, en plus assumer le paiement de la taxe foncière et des charges durant la période de mise en vente.
Si les locataires se sont succédés dans votre logement et que vous supportez, à chaque fois, une période de vacance locative de quelques mois : vendez. Autres solutions : à condition d’avoir opté pour une grande surface, louez en colocation ou, si votre appartement est de petite taille, louez en meublé.
Si vous avez investi il y a dix ou quinze ans, vos revenus ont sans doute augmenté, tout comme… votre pression fiscale. Dans ce cas, vous avez intérêt à vendre pour récupérer un capital qui vous permettra d’investir à nouveau dans la pierre, pour profiter de nouvelles réductions d’impôts.
Si vous détenez un logement en régime Besson, Robien ou Borloo, l’engagement de location initial, pour profiter des avantages fiscaux, était d’une durée de neuf ans. Mais vous pouvez prolonger ce délai par deux périodes de trois ans. Fiscalement, cela a un intérêt si le gain tiré d’une prolongation dépasse le montant de l’impôt sur les plus-values à payer en cas de revente. Financièrement, l’opération de prolongation est intéressante si vous avez besoin de revenus complémentaires et que vous n’avez pas les moyens, ou l’envie, de vous lancer dans une nouvelle opération.