Acte & Patrimoine
Conseil en Gestion Privée

Déclaration fiscale 2025 : attention aux oublis qui peuvent coûter cher

La campagne de déclaration des revenus démarre ce mercredi 10 avril. C’est un passage obligé pour tous les contribuables, mais aussi un moment stratégique pour faire valoir ses droits et alléger sa facture fiscale. Pourtant, chaque année, de nombreuses personnes remplissent leur déclaration par automatisme… en laissant passer de belles opportunités d’optimisation.

Une complexité qui nous échappe parfois

Tant qu’un comptable s’occupe de tout, on se repose sur lui. Mais quand on démarre dans la vie ou une fois à la retraite ou après une transmission d’entreprise, on se retrouve souvent seul à devoir comprendre un système fiscal dense, mouvant et peu intuitif. Ce n’est pas une question de compétence, mais d’expérience : la fiscalité personnelle ne fonctionne pas comme la comptabilité d’une entreprise. Les cases à cocher, les justificatifs à fournir ou les régimes dérogatoires à activer nécessitent une attention particulière.

Nous constatons régulièrement que des clients oublient des dispositifs très avantageux, simplement parce qu’ils ne savent pas qu’ils existent. C’est humain. Et c’est pour cela que nous rappelons chaque année les principaux points de vigilance à ne pas négliger.

Des déductions fiscales à portée de main

  • Frais réels : si vos frais professionnels dépassent l’abattement forfaitaire de 10 %, il peut être très judicieux de passer en frais réels. C’est souvent le cas en cas de trajets domicile-travail longs ou de dépenses professionnelles non remboursées. Une simple simulation peut vous permettre de faire le bon choix.
  • Frais de scolarité des enfants : pensez à déclarer les enfants au collège (7EA), au lycée (7EC) ou dans le supérieur (7EF). Ce sont des réductions forfaitaires, simples à obtenir… à condition de cocher la bonne case.
  • Pension alimentaire et donation d’usufruit temporaire : si vous soutenez un enfant majeur, vous pouvez déduire la pension alimentaire versée, dans la limite des plafonds autorisés. Mais il existe une autre stratégie, bien plus avantageuse dans certains cas : la donation temporaire d’usufruit. Elle permet de transférer la jouissance d’un bien (par exemple un logement ou un portefeuille de titres) à votre enfant, tout en réduisant votre base imposable à l’impôt sur le revenu… et même à l’IFI. Cette solution peut être idéale pour financer ses études ou l’aider à démarrer dans la vie, tout en optimisant votre propre fiscalité. Pour en savoir plus, consultez notre article dédié : donation temporaire d’usufruit : une solution astucieuse pour financer les études des enfants
  • Épargne retraite : Pensez à déduire vos versements ! Alimenter un PER (Plan Epargne Retraite) permet de déduire les versements volontaires de vos revenus imposables. Une stratégie particulièrement efficace en fin de carrière ou pour les TNS. Plus d’infos ici : préparer sa retraite sereinement
  • Services à la personne : les dépenses d’aide à domicile, de garde d’enfants, de petits travaux de jardinage ou encore d’assistance administrative ouvrent droit à un crédit d’impôt pouvant aller jusqu’à 50 % des montants engagés (dans certaines limites). Là encore, beaucoup de foyers passent à côté de ce droit, faute d’avoir demandé une attestation ou déclaré correctement la dépense.
  • Frais liés à la dépendance : que ce soit pour une personne accueillie en établissement spécialisé ou pour une aide à domicile, des réductions d’impôt sont possibles si les justificatifs sont bien fournis. Attention : en cas de non-imposition, ces déductions n’ont pas d’effet immédiat… mais peuvent parfois être reportées. Par exemple, une personne accueillie en Ehpad peut bénéficier d’une déduction pouvant aller jusqu’à 10 000 € par an pour les frais d’hébergement et de dépendance, à condition de reccueillir l’attestation de l’établissement.
  • Déficit foncier : charges de copropriété, travaux, intérêts d’emprunt, taxe foncière (hors ordures ménagères), frais de gestion ou d’assurance : tous ces éléments peuvent être déduits des loyers perçus. Et si vous avez omis de les déclarer les années précédentes, vous pouvez corriger jusqu’à trois ans en arrière. L’un de nos clients a ainsi récupéré près de 19 000 € ! Cet ancien chef d’entreprise, louait deux maisons pour un total de 3 000 € par mois (soit 36 000 € annuels), mais n’avait jamais déduit les travaux et charges réalisés sur ces biens. En reprenant les trois dernières années, nous avons pu l’aider à déclarer rétroactivement ses dépenses de travaux et frais divers (ravalement de façade, remplacement de chaudière, taxe foncière, honoraires de gestion, etc.). Résultat : un remboursement de près de 19 000 €, comprenant à la fois les prélèvements sociaux trop versés et l’impôt sur le revenu recalculé après la baisse des revenus fonciers imposables.
  • Dons aux associations : les sommes versées à des organismes d’intérêt général ou caritatifs sont également éligibles à une réduction d’impôt, souvent à hauteur de 66 %, voire 75 % pour certains types de dons. Plus d’informations dans notre article : optimiser sa fiscalité quand on débute sa carrière ou son entreprise
  • Si vous êtes dirigeant et que vous avez suivi une formation en 2024, pensez à déclarer les heures concernées : vous pouvez encore bénéficier du crédit d’impôt pour la formation des chefs d’entreprise, valable jusqu’au 31 décembre 2024. À ce jour, aucune prolongation du dispositif n’est prévue.

Chefs d’entreprise, professions libérales : ne sous-estimez pas votre déclaration

Pour les indépendants, dirigeants, professions médicales ou TNS, la déclaration des revenus professionnels est une étape cruciale. Elle doit intégrer :

  • les cotisations sociales obligatoires et facultatives,
  • les revenus conventionnés ou non,
  • les versements retraite ou prévoyance…

Cette déclaration détermine notamment les appels de cotisations pour l’année suivante. Pourtant, certains comptables généralistes ne s’en occupent pas toujours, ou pas complètement. Pour aller plus loin, nous avons réuni nos conseils dans ces articles :

Pensez-y dès maintenant

Les dates limites de déclaration varient selon votre lieu de résidence :

  • départements 01 à 19 et non-résidents : 22 mai 2025
  • départements 20 à 54 : 28 mai 2025
  • départements 55 à 976 : 5 juin 2025

Et pour les déclarations papier : mardi 20 mai au plus tard.

Chaque année, de nombreuses économies fiscales sont à portée de main… mais encore faut-il les connaître. Si vous vous sentez perdu, que vous avez changé de situation, ou que vous souhaitez simplement faire un point, nous sommes là pour vous accompagner.

Chez Acte Patrimoine, nous savons que chaque situation est unique. C’est pourquoi nous proposons un accompagnement adapté à chacun de nos clients, en fonction de la complexité de ses revenus, de son patrimoine, et de ses objectifs. Notre objectif : vous éviter les oublis, sécuriser votre déclaration, et optimiser ce qui peut l’être.

Stéphane GAY, gérant de ACTE PATRIMOINE

Et si vous avez un doute, une question ou simplement envie d’être sûr… contactez-nous. Ce sera aussi l’occasion d’identifier des pistes d’optimisation pour l’année prochaine.

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