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Transmettre. Tel est souvent l’objectif des souscripteurs d’assurance-vie. Il est vrai qu’en restant hors succession, l’assurance-vie présente des avantages indéniables sur ce plan. Pour les contrats récents, chaque bénéficiaire peut …
Transmettre. Tel est souvent l’objectif des souscripteurs d’assurance-vie. Il est vrai qu’en restant hors succession, l’assurance-vie présente des avantages indéniables sur ce plan. Pour les contrats récents, chaque bénéficiaire peut profiter d’un abattement de 152.500 euros, si les versements ont été faits avant les 70 ans de l’assuré.
Mais ce n’est pas le seul atout de cette enveloppe. L’assurance-vie est aussi très intéressante pour une utilisation personnelle. En clair, si l’objectif est de faire fructifier une somme dans l’attente d’une utilisation future, l’assurance-vie est souvent plus pertinente que l’investissement en direct.
Ceci tient à deux avantages qui se cumulent : le niveau de la pression fiscale et le mode d’imposition. Concernant les taux appliqués, nombre d’épargnants ont en tête la limite de 8 ans. Passé ce délai (âge du contrat), les gains ne sont en effet imposés qu’à 7,5%. De surcroît, le souscripteur bénéficie d’un abattement annuel de 4.600 euros (9.200 € pour un couple). Ainsi, les produits sont peu ou pas imposés.
Lorsqu’ils sont taxés, les gains bénéficient par ailleurs d’un mode de taxation favorable. Contrairement à de nombreux produits (comme les livrets bancaires), l’assurance-vie n’est pas imposée année par année, mais uniquement à la sortie.
Ceci a une conséquence importante. Alors que sur un support classique, l’épargnant ne peut réinvestir qu’un gain net d’impôt (sauf à payer l’impôt avec ses autres revenus), l’assurance-vie lui permet de réinvestir des gains avant impôt. D’où une capitalisation plus efficace.
Une personne ayant 100.000 € à placer pendant 10 ans. Elle a le choix entre une assurance-vie en euros et un support servant des intérêts annuels, chacun offrant 2% bruts (fond euros).
Avec l’assurance-vie en euros, l’épargnant ne paiera que les prélèvements sociaux à 15,5% chaque année. Son intérêt net sera donc de 1,69% et il disposera de 118.245 euros au bout de 10 ans (sans frais). En cas de retrait, il devra payer 7,5% d’impôt sur ses gains (18.245 €) et profitera de 4.600 € d’abattement. Il obtiendra alors 117.222 € nets.
Avec un support classique, il paiera chaque année les prélèvements et l’impôt sur ses gains. S’il est par exemple dans la tranche à 30%, il sera taxé à hauteur de 43,97% (en intégrant la CSG déductible). Son gain net annuel sera alors limité à 1,12% et il ne disposera que de 111.782 € au bout de 10 ans, soit un manque à gagner de 5.440 € (plus de 5% de sa mise de départ).
L’écart provient bien entendu des taux plus avantageux de l’assurance-vie (avec les abattements), mais aussi dans une moindre mesure de la taxation à la sortie, qui permet de capitaliser une part plus importante d’intérêts.
Cet exemple de tiens pas compte d’une possible gestion «bon père de famille» en valeurs mobilières.
Donc à vous de faire le bon choix et de vous entourer de votre conseil.