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Malgré un contexte économique assez difficile, les ménages français restent les seconds épargnants en Europe. C’est du moins le constat d’un rapport publié par l’Insee, qui indique que le montant total épargné en France au deuxième trimestre 2019 est de 149,4 milliards de dollars, soit 15 points de plus qu’au premier trimestre. Bien sûr, en matière de placement, la question qui se pose le plus souvent est : quelle méthode privilégier ? Si vous êtes dans cette perspective, Acte Patrimoine vous guide en disséquant quatre types d’épargne, certes rentables, mais qu’il faut entreprendre avec prudence pour en tirer le meilleur parti.
Pour financer des projets de grande envergure, certaines entreprises recourent à des dettes qu’elles fractionnent en plusieurs parties, appelées obligations. Celles-ci peuvent être achetées par des particuliers, qui se voient attribuer à la fin du terme fixé la part du capital qu’ils ont investie, plus une majoration correspondant à un taux d’intérêt prédéterminé, qui est versée périodiquement. À première vue, ce type de placement semble sans risque car il offre une visibilité précise sur le montant que vous pourrez épargner et la date exacte à laquelle vous l’aurez, permettant ainsi d’établir des prévisions financières fiables sur le long terme. Néanmoins, sa rentabilité est conditionnée par des fluctuations qui peuvent être aussi bien positives que négatives !
Concernant ce type d’épargne, il est à noter que plusieurs professionnels ont tiré la sonnette d’alarme. Parmi eux, on trouve Bertrand Tourmente, conseiller patrimonial et PDG du groupe Althos Patrimoine, qui a déclaré : « Au cours des trente dernières années, les obligations cotées ont été très porteuses, mais il est vrai que maintenant que les taux sont négatifs, toutes les obligations risquent de perdre de la valeur si les taux augmentent », avant d’ajouter « C’est ce qui les rend très dangereuses en ce moment ».
Afin de diversifier leurs offres, les banques développent des modes d’épargnes connus sous le nom de fonds structurés. Ceux-ci résultent de l’association d’un placement traditionnel (Exemple : actions boursières), avec un produit nouveau possédant ces propres caractéristiques. D’un point de vue juridique, ils sont considérés comme des obligations à capital non garanti, émise par une institution (une banque dans la plupart des cas), qui en garantit la fiabilité.
A l’instar des obligations, ce type de placement semble présenter un gage de sécurité. Par contre, beaucoup oublient qu’il est tout aussi sensible aux variations des indices boursiers, et que certaines de ces formules ne présentent que peu de garanties de rentabilité. Pire encore, en le choisissant, il est probable d’accuser des pertes conséquentes. Pour cette raison, Bertrand Tourmente préconise la prudence avant d’opter pour ce dispositif. Interrogé à ce sujet, il a indiqué : « Il s’agit de formules assez simples. Le problème, c’est que ces fonds prévoient plusieurs scénarios avec un enrichissement différent en fonction du marché. Ce qui séduit avec les produits structurés, c’est que l’on regarde toujours le passé pour expliquer l’avenir. On vend aux investisseurs le passé pour présager du futur. Les belles promesses de formule se réalisent finalement assez peu. C’est un choix d’autant plus dangereux en fin de cycle ».
Proposés généralement dans le cadre d’une assurance vie, les fonds en euros sont destinés à protéger votre épargne contre des variations pouvant l’influencer négativement comme l’inflation. Le problème de ce type de placement est qu’avec un taux de rendement fixé à 1,40% en 2019, une inflation de 1,5% en janvier 2020 et des impôts qui sont prélevés de vos montants épargnés, sa rentabilité est quasi-négative. Une donne confirmée par Benjamin Spivac, ingénieur patrimonial chez Amplegest qui précise : « Aujourd’hui, même avec un profil de gestion prudent, il ne faut pas mettre plus de 50% de fonds euros dans un contrat d’assurance vie. D’autant qu’une loi votée le 24 décembre dernier qui concerne les fonds excédentaires des assureurs les incite à renforcer leurs fonds propres. Ce qui envoie un mauvais signal en matière de stabilité financière ».
Comme leur nom laisse entendre, les produits défiscalisants (Malraux, Sofica, Pinel, etc.), sont destinés à vous encourager à investir dans certains domaines comme l’immobilier en faisant alléger vos impôts. Selon les spécialistes, ce mode de placement est également à considérer avec prudence. Ainsi, Bertrand Tourmente indique : « Tout ce qui est défiscalisation -vu la couche de frais et le nombre d’intermédiaires – est à éviter ». Un avis que partage Benjamin Spivac qui précise quant à lui : « FIP, Sofica, Malraux, Monuments historiques… Je déconseille tous ces produits fiscaux qui ont plus de chance aujourd’hui de faire perdre de l’argent aux investisseurs que de leur en faire gagner ». Pour justifier sa position, cet expert prend l’exemple du dispositif Pinel dont la rentabilité dépend de divers facteurs tels que l’emplacement ! Effectivement, dans une ville comme Paris par exemple, où les prix de loyers continuent d’être remarquablement élevés, il sera plus complexe de trouver un locataire pour son bien.
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