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Les taux d’intérêt sont aujourd’hui à des niveaux très bas. En effet, depuis la crise financière de 2008, les banques centrales des deux côtés de l’Atlantique, la Réserve Fédérale Américaine et la Banque Centrale Européenne, ont décidé de baisser leurs taux pour financer l’économie avec de l’argent pas cher.
Conséquence directe, à moins de 1%, le rendement d’une Obligation assimilable du Trésor Français (OAT), l’emprunt de référence de l’État français à 10 ans, n’attire pas les foules. Mais la donne est en train de changer…
Du côté américain, où l’économie est repartie plus vite qu’en Europe, la Fed a déjà décidé de relever ses taux progressivement pour ne pas affoler les marchés.
Il est désormais probable que la Fed remonte trois fois ses taux en 2017. Elle va probablement relever pour la 4e fois depuis la crise de 2008 ses taux à la mi-juin, plus une autre fois au second semestre et 3 fois l’an prochain.
En Europe, la BCE va lui emboîter le pas, probablement l’an prochain.
Quelles sont les implications de ces décisions ? Quels sont les investissements qui devraient en profiter ?
Les taux négatifs sont pénalisants pour les résultats des établissements financiers (banques et assurances). L’an passé, les banques de la zone euro ont affiché une rentabilité d’à peine 5 %, similaire à 2015, car les taux négatifs ont rogné leurs chiffres d’affaires. Et un système bancaire non rentable met en péril la stabilité financière et ne peut pas soutenir la croissance économique.
La remontée des taux devrait permettre aux financières de reconstituer leurs marges.
Plus globalement, mieux vaut préférer les valeurs de croissance, moins sensibles aux taux. Car plus une entreprise a une rentabilité stable ou en croissance structurelle, plus sa visibilité sur son activité est longue dans le temps : ce sont les valeurs dites de croissance ou « growth ». Du coup, la part de valorisation liée à leurs cashflows générés dans un futur lointain est plus importante.
À l’inverse, une société cyclique et donc plus volatile et sensible à la conjoncture économique, aura tendance à être évaluée sur sa génération de trésorerie à un horizon proche : le niveau des taux est de moindre importance pour sa valorisation.
Ainsi l’automobile, secteur cyclique par excellence, ou les biens d’équipement, les matériaux, ne présentent qu’une faible sensibilité à la hausse des taux. Au contraire, les télécoms, les « utilities », la santé, ou la pharmacie des secteurs jugés défensifs et moins sensibles à la conjoncture seront davantage impactés.
Coté obligataire, la remontée des taux va faire baisser les cours des obligations déjà émises, car celles qui viendront sur le marché offriront des taux plus rémunérateurs. Pour certains, il s’agit là d’un risque si ce n’est de krach obligataire, en tout cas de forte correction.
Mais toutes les obligations ne seront pas affectées de la même manière : celles à taux fixes seront les plus impactées, – par opposition à celles à taux variables, qui par définition ont un rendement évolutif.
Par ailleurs, une hausse des taux provoque une baisse des cours d’autant plus importante que la duration est longue. Mieux vaut donc choisir des obligations ou des fonds obligataires avec des durations courtes (2 ou 3 ans).
Autre catégorie d’obligations moins sensible à la hausse des taux d’intérêt : les titres high-yield, c’est-à-dire les obligations de pays ou d’entreprises moins bien notées par les agences car elles affichent un risque plus fort, mais versent un intérêt plus élevé. Le problème : ces obligations, recherchées depuis un moment, sont aujourd’hui chères.
Quoi qu’il advienne, ces choix liés à vos potentiels investissements financiers sont toujours délicats et complexes.
Il est toujours préférable de vous entourer des conseils d’un professionnel indépendant expert dans la gestion de patrimoine qui vous aidera dans vos arbitrages.